HARCÈLEMENT

Pendant des années, j’ai été harcelée au Sacré-Cœur de Rouen.
Menaces de mort dans mon casier, rumeurs humiliantes, photos diffusées, promesses de coups à la sortie… Et le personnel ? Rien. Silence total. Aucun soutien.

J’ai appelé, supplié, pleuré dans les toilettes. Mon père a dû venir me chercher parce que j’étais incapable de rester seule. Et eux ? Ils ont fait semblant. Une pseudo-convocation dans le bureau du CPE pour sauver les apparences. Bravo. Pendant ce temps, les harceleurs continuaient comme si de rien n’était.

J’ai dû quitter l’école trois mois avant le brevet pour ne pas craquer complètement. J’y suis revenue pour passer mes épreuves, traumatisée. J’ai même failli vouloir mettre fin à mes jours.

Et ce qui me fait hurler de rage aujourd’hui : l’hypocrisie totale. L’école affiche des valeurs chrétiennes, des discours sur le respect et la bienveillance… mais dans les faits, elle protège ceux qui font du mal et abandonne ceux qui souffrent. Tout ce qui compte, c’est sauver l’image et l’argent.

Aux responsables : vos beaux discours ne valent rien. Aux parents : ouvrez les yeux, ne vous laissez pas berner par les façades et les avis flatteurs. Aux victimes : vous n’êtes pas seul·e, votre douleur est réelle, et votre voix compte.

Je publie ce témoignage pour que personne ne puisse prétendre que tout va bien derrière vos murs. Les convocations dans un bureau ne sont pas une solution. Ce que j’ai vécu, c’était un enfer. Et ça doit être connu.

Et la preuve ultime de cette hypocrisie : mon avis, publié sur la page Facebook de l’établissement, a été supprimé en même temps que la section « avis ». Plutôt effacer les témoignages gênants que d’assumer leurs responsabilités.