Inégalités et discriminations structurelles dans le parcours de formation

Au sein de l’institution, on observe des dynamiques qui traduisent une forme de racisme institutionnel et de discrimination systémique. Dès la fin de la première année, certains étudiants sont incités, de manière directe ou indirecte, à quitter la formation. Ces pratiques ne reposent pas uniquement sur des critères objectifs, comme les résultats scolaires, mais semblent aussi influencées par des jugements subjectifs liés à l’apparence physique, à l’origine ou à la manière d’être.

Au fil du cursus, un constat s’impose : la diversité diminue fortement. En troisième année, il est frappant de constater que les profils restants correspondent souvent à un même modèle socioculturel, tandis que les étudiants issus d’horizons plus variés se retrouvent exclus, découragés ou poussés à partir.

Le climat institutionnel contribue également à cette forme d’exclusion. Au lieu d’un accompagnement bienveillant et soutenant, certains formateurs adoptent des attitudes critiques ou dénigrantes envers les étudiants, parfois même en leur absence. Ce type de comportement crée un climat de méfiance et d’insécurité psychologique, peu compatible avec les valeurs éducatives et humaines que la formation infirmière est censée promouvoir.

Lorsqu’il s’agit de situations de racisme, de harcèlement ou de violence en stage, la réaction institutionnelle reste souvent limitée ou inadaptée. Les formateurs semblent agir selon leurs propres règles, au détriment d’une application juste et transparente du règlement de formation.

Par ailleurs, certains étudiants qui tentent de changer d’école ou de structure de formation se heurtent à des obstacles supplémentaires. Dans certains cas, leur demande est refusée sous prétexte qu’ils représenteraient une menace ou un problème. Dans d’autres cas, même lorsque le transfert est accepté, l’institution transmet sciemment des informations erronées aux établissements d’accueil, nuisant à la réputation et au parcours des étudiants concernés.

Ces pratiques participent d’un système global où l’injustice et la partialité sont maintenues, consciemment ou non, au détriment de l’égalité des chances, du bien-être étudiant et des valeurs fondamentales du soin.