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Discrimination

Nous laissons cet avis après une année entière vécue comme une véritable épreuve à l’IUT, dans le cadre du B.U.T. Genie biologie de l’environnement, que nous avons suivi en tant que deux frères jumeaux partageant les mêmes envies, les mêmes passions et c’est un fait. Nous avons tenu jusqu’au bout, mais cette année restera une expérience à ne surtout pas revivre.

Je vais commencer cette histoire par la fin, parce que c’est la fin qui dit tout. Parce que c’est en voyant le résultat qu’on comprend l’intention. Le dernier projet de l’année, coef 22, on a pris un zéro alors qu'il y avait tout de même un travail rendu. Et à ce moment-là, on s’est dit que c’était terminé. On allait être rayés de la liste.

Mais non. Ils ont fait mieux que ça.
Aujourd’hui, les résultats tombent : l’un de nous deux passe. L’autre redouble.
Et là, tu te dis : « bon… peut-être que l’un a eu une meilleure moyenne ? »
Non. Justement, non. Celui qui redouble… a la meilleure moyenne.
On était 41e et 42e de promo. À 0,2 point près. C’est dire à quel point on était alignés.
Et pourtant, la sentence est différente.

Deux étudiants avec un parcours identique. Même niveau, mêmes notes, même fin d’année.
Deux fois zéro à cause du même travail. Et pourtant, deux décisions opposées.
Alors à ce stade-là, faut arrêter de parler de hasard ou de simple erreur.
C’est là que tout ce qu’on a ressenti depuis le début prend tout son sens.

Parce que oui, dès le départ, on savait.
On savait qu’on dérangeait.
On savait que le fait qu’on soit deux, frères, jumeaux, posait problème.
Pas pour les élèves. Pas pour l’ambiance. Pour l’institution. Pour l’organisation.
Et c’est pas nous qui avons inventé ça. C’est une phrase qu’on a entendue, bien réelle :
« Les jumeaux, c'est fait pour être séparés.»
Voilà dans quel état d’esprit on a passé notre année. Voilà comment tout a été teinté, influencé, dirigé.

Et ce n’est pas une supposition. C’est un constat.
À la fin, ils n’ont même pas cherché à masquer l’intention.
Le traitement est visible, concret, noir sur blanc.
Même faute supposée. Même projet. Même zéro. Même année.
Mais deux décisions. Deux issues différentes.
On ne parle plus d’éducation. On parle de sélection.
Et dans notre cas, on parle clairement de séparation forcée.

Dès le premier jour, on s’est heurtés à un mur. Nous n’avons qu’une seule voiture pour deux, et pour des raisons pratiques, nous avons demandé à être dans le même groupe de TD et de TP. On nous a répondu mot pour mot : « Les jumeaux, c’est fait pour être séparés. » Une phrase absurde, sans fondement, qui a posé le ton d’une année fermée, rigide, et sans aucune adaptation. Résultat : des complications logistiques toute l’année, sans que personne ne daigne écouter ou faire preuve de bon sens.

Nous venons de la filière technologique STLB (Sciences Technique de Laboratoire et de Biotechnologie) Dès le début, on nous a clairement fait comprendre que notre profil était mal vu. On nous a dit que les STLB ne passaient jamais l’année, qu’il n’y en avait aucun en deuxième ou troisième année. De quoi mettre la pression d’entrée de jeu. On nous a ensuite vendu un soi-disant « suivi spécial STL », avec un rendez-vous en octobre. Après ça ? Plus rien. Silence radio pendant 8 mois. Le suivi annoncé était en fait inexistant, juste une illusion de soutien.

Tout au long de l’année, les enseignants se sont définis comme des « enseignants-chercheurs », insistant sur le fait qu’ils faisaient cours pour s’amuser, tout en percevant le salaire d’un chercheur. Cette posture résume bien l’état d’esprit global : aucune pédagogie, aucune volonté de transmettre réellement. Des cours décousus, mal organisés, et des évaluations totalement aléatoires. Il arrivait fréquemment qu’un travail sérieux rende un 5/20, pendant qu’un autre travail bâclé ou inexistant soit mieux noté. Même les enseignants l’ont reconnu : « Ici, les études, c’est comme la santé. On n’est pas tous égaux. » Une phrase symptomatique d’un système injuste, où ton investissement personnel ne garantit absolument rien.

Les TP, censés être le cœur de notre formation technique, étaient souvent bâclés. Matériel manquant, professeurs qui découvraient qu’ils n’avaient pas prévenu le personnel technique, temps perdu à installer ce qui aurait dû l’être en amont… Et surtout, des TP lancés sur des notions jamais vues en cours. C’était courant d’entendre « vous n’avez pas vu ça ? », alors que non, justement. L’organisation était catastrophique : certains cours magistraux étaient donnés des mois avant les TD, eux-mêmes très éloignés des TP, et les partiels arrivaient souvent après qu’on ait oublié l’intégralité du contenu. Aucune cohérence dans le planning.

Ce que nous retenons, c’est qu’on n’a pas été formés, on a été testés. Cette année n’a pas été un parcours
d’apprentissage, mais un parcours de tri. Une épreuve injuste, mal encadrée, désorganisée, où l’on subit plus qu’on apprend. Aucun suivi, aucune écoute, aucune cohérence. Le message est clair : si vous comptez sur cet IUT pour vous aider à construire un avenir, fuyez. Vous méritez mieux que ça.

Par Antonin et Florian il y a 5 mois
Date d'expérience le 01/09/2024

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