DN MADe Événement
Je viens de terminer ma première année de DN MADe Événement au sein de cet établissement, et il y a sincèrement beaucoup à dire. Pour vous donner un aperçu : nous étions environ 26 étudiants en première année, mais seulement 6 sont encore présents en troisième année.
Commençons par l’administration. En tant qu’étudiante boursière, j’ai rencontré d’importantes difficultés à obtenir les informations nécessaires. Il était souvent compliqué de savoir à qui s’adresser, et encore plus de comprendre comment effectuer les démarches administratives. Cette organisation douteuse a persistée toute l’année, pour de nombreuses situations.
Je n’oublierai jamais la phrase que l’on nous a dite à la rentrée : « Si vous nous donnez un sourire, on vous le rendra. » Eh bien malgré toute la bonne volonté et la courtoisie dont nous pouvions faire preuve, nous avons souvent été traités avec mépris. Aucune bienveillance dans les échanges, aucun sourire à l’accueil, sauf un nouveau surveillant, particulièrement respectueux et agréable, qui fait figure d’exception.
Une fois que j’ai compris dans quel environnement j’étais tombée, j’ai décidé de me réorienter dans un autre établissement. Pour cela, des démarches administratives étaient nécessaires. Malheureusement, aucun enseignant ni membre du personnel ne s’est proposé pour m’accompagner ou même simplement m’informer. J’ai eu l’impression qu’on faisait tout pour nous dissuader de partir, quitte à nous laisser dans l’inconfort d’une filière qui ne nous convient pas. On nous répétait sans cesse que ce serait “la galère” ailleurs. Pourtant, j’ai réussi à intégrer directement la deuxième année d’un autre DN MADe.
Paradoxalement, lorsqu’il s’agissait de promouvoir l’école, tout devenait plus simple. On nous mettait une pression constante pour que nos projets soient “présentables” lors des journées portes ouvertes, comme si notre travail ne comptait que pour l’image de l’école, et non pour notre apprentissage ou nos notes. À ce propos, la spécialité Événement est nettement moins valorisée que celle d’Espace, ce qui renforce un sentiment de mise à l’écart.
Concernant l’équipe enseignante, c’est tout ou rien : certains professeurs sont bienveillants, investis et à l’écoute. D’autres en revanche, passent leur temps à rabaisser les élèves, parfois de manière gratuite et blessante. Donner un avis personnel méprisant sur le travail d’un étudiant de première année, ce n’est pas de la critique constructive. C’est contre-productif et démoralisant.
De plus, certains croient que le cours doit être fait par nous-même, à travers des devoirs en plus à la maison. 1h30 par semaine pour au moins 5h de travail en plus si on compte les recherches, les lectures, et les comptes rendus. Certes cela était intéressant, mais j’aurais jugé plus utile de nous faire connaître nos erreurs en cours au lieu de nous laisser constamment dans le doute et l’incompréhension.
Autre problème récurrent : l’absence de remise en question. Lorsque l’organisation des projets dérape, c’est toujours “la faute des étudiants”. Par exemple, on nous donne deux mois pour faire de la recherche… et seulement une semaine pour réaliser une maquette finale, tout en monopolisant les créneaux de travail avec des cours interminables où l’on passe des heures à écouter un monologue répétitif, sans lien direct avec notre progression.
Il faut aussi mentionner certains enseignants qui, malheureusement, ne maîtrisent visiblement pas leur sujet. Ce manque de compétence fragilise encore davantage la qualité de la formation.
Sans oublier le manque d’aide concernant les recherches de stage, même pas capables de nous dire dans quels types d’entreprises nous devions chercher, mais facile de nous mettre une pression monumentale sur le sujet.
Pour conclure, j’ai validé mon année par simple volonté d’avoir un bon dossier pour être acceptée ailleurs , mais je comprends parfaitement les élèves qui ont décroché, ceux qui accumulent les absences ou qui expriment leur frustration face à un encadrement défaillant. Le mal-être général n’est pas une coïncidence : il est le reflet d’un établissement qui peine à se remettre en question.
J’espère sincèrement que vous vous remettrez en question un jour vu le nombre de critiques qui ne cessent de répéter les mêmes choses. Tenter de retenir les étudiants à tout prix, uniquement pour qu’ils continuent à financer une formation dont la qualité laisse à désirer, n’est ni éthique, ni durable.
Un exemple concret de cette logique commerciale : le fameux “pack de rentrée” vendu 300 €. J’ai fait le choix de ne pas l’acheter, et j’ai pu me procurer le même matériel pour une somme bien plus basse. Pire encore, une bonne partie du contenu ne sert strictement jamais. À l’inverse, on vous demandera régulièrement, tout au long de l’année, d’acheter du matériel supplémentaire non inclus dans ce pack initial.
Alors oui, si vous avez les moyens financiers et que vous tenez vraiment à obtenir ce diplôme dans cette spécialité, cela reste faisable. Mais si vous avez la possibilité d’intégrer un autre établissement, un conseil sincère : fuyez.