J’ai été heureuse à la Légion d’Honneur. ...

Globalement, j’ai été heureuse à la Légion d’Honneur. Seul point difficile à vivre pour moi. Étant de la promotion 1966-1973, il y avait beaucoup d’orphelines, et les cas de certaines étaient particulièrement douloureux à entendre. Je me rappelle notamment la fille du pacha de la Minerve, disparue presque alors qu’elle venait d’appareiller. Cette élève était ma voisine de dortoir. Chaque soir, elle me parlait, elle ne parvenait pas à s’endormir en pensant, ou plutôt en imaginant les dernières heures de vie de son père. Ce qu’elle racontait etait terrible à entendre. Encore aujourd’hui, je me rappelle combien sa souffrance était profonde et particulièrement dure pour elle. Elle ne dormait pas, et. Me racontait tout ce qu’elle imaginait de la fin de vie de son père.
C’etait terrible à entendre. Et pour elle, terrible à vivre comme si cela venait de se produire. Je n’oublierai jamais cette jeune fille. J’ai cherché à la retrouver, je n’y suis pas arrivée. Je le déplore.
Sinon, scolairement, le niveau n’était pas aussi difficile que certaines le disent.
En revanche, la discipline était pénible à supporter.
J’y ai mis ma fille, elle y a été plutôt heureuse je pense.
Je verrai si elle y met sa fille…