Du rêve à la réalité.
Bien que j’ai un avis plutôt mitigé sur cette école, je ne peux malheureusement pas en dire du positif. Un proche me l’avait recommandé à l’époque où je ne savais pas trop où aller. Elle a l’avantage d’avoir une première année en tronc commun, ce que je cherchais, car je n’avais pas spécialement envie de passer par une prépa avant de me lancer dans un cursus plus précis, et en même temps, j’était encore indécis sur ce que je voulais faire, bien que je savais que ça serait dans ce milieu. Elle a aussi l’avantage d’avoir l’accès au bourses du Crous, contrairement à beaucoup d’écoles privées dans le même domaine, qui était vraiment un avantage pour ma situation. Et même si j’ai pu apprendre de nouvelles choses, fait de superbes rencontres, passé de bon moment, il y a malgré tout trop de points négatifs qui me font regretter tous mes investissements dans cette école. Parce qu’on vous vend un rêve, pas un avenir.
De mon côté, je sors de la filière Jeu Vidéo, donc je partagerais mon expérience de ce côté, d’un point de vue pédagogique, de suivi post-étude, et d’autres problèmes en interne. Bien que je sache que rien ne peut être parfait, il y a des limites à avoir, surtout quand l’école cherche à redorer son image en mendiant des avis positifs, car elle n’est pas capable de faire face à sa propre réalité, et quand derrière, elle supprime les avis négatifs pour se voiler la face.
Au niveau de la pédagogie, on est sur un niveau très moyen. On a de bons professeurs/intervenants, comme de mauvais, en fonction des matières enseignées. Il faut savoir que les ¾ des intervenants ne sont pas formés pour être professeur, se sont des gens du métier certes, mais forcément certains ne sont pas très pédagogue. Comme ce sont des intervenants, ils arrivent souvent que d'une année à une autre, ce ne sont jamais les mêmes qui vous enseignent la même matière. Et sans compter le fait que certains intervenants n’enseignent pas forcément les matières indiquées sur les plannings. Il y a aussi de gros soucis vis-à-vis des logiciels utilisés, qui ne seront pas les mêmes pour des matières qui sont très proches et parfois, plus très utilisées dans l’industrie. On touche peut être à tout, ce qui est plutôt cool et positif, mais forcément, ça peut impacter le reste, surtout quand on nous conseille de nous spécialiser dans un domaine précis. Surtout que certains points sont vite survolés vis à vis des matières artistiques, même en prenant une spécialisation en art.
Les plus gros problèmes sont surtout le traitement des élèves. Il y a énormément de favoritisme. Certains professeurs/intervenants passent plus de temps avec leurs petits protégés pour leurs donner des retours, et les restants doivent se débrouiller par eux-même. Même si internet existe, ça fait toujours mal de dire qu’on paye plus de 8000€ l’année pour n’avoir aucun accompagnement sur nos projets, qui servent à alimenter notre portfolio, ou même nos projets de fin d’études. Puis aussi, on va facilement vous coller une étiquette à la peau, et elle vous suivra jusqu’à la fin de votre cursus, malgré tout le mal que vous vous donnez derrière. Je fais malheureusement partie de ces vilains petits canards, on m’a très vite pointé du doigt comme une fainéante, malgré tout le travail que je fournissait. Et forcément, ça a très vite impacté le reste, puisque ce genre de remarque va vite se répandre entre les élèves, cocasse pour un milieu où doit apprendre à bosser avec peut être nos futurs collègues. Puis même si on vous blâme car vous n’osez pas parler des problèmes qui peuvent vous impacter durant vos études, sachez que quand on le fait, on ne se sent jamais écouté. On vous promet des solutions, de régler ça, mais on revient toujours à la case départ : les favoris passent en priorité. Donc si vous êtes du genre timide, réservé, facilement sujet à la dépression, anxieux, ou que vous avez des problèmes personnels dans votre vie, passez votre chemin !
Le dernier problème est vis-à-vis des stages et du suivi post-études. Vous devriez faire des stages durant votre cursus, bien que dans l’idée c’est super cool, ça fait de l’expérience, car vous serez vite laissez dans le grand bain. Comme dit précédemment, seuls les favoris sont pistonnés, ensuite, c’est à vous de vous débrouiller. Sachant que l’industrie du Jeux Vidéos est bouché, les recherches de stages ne sont qu’un avant goût de ce qui se passera ensuite après la fin de vos études : le néant. Bien que ce n’est pas de la faute de l’école que le secteur est bouché, elle ajoute sa part à l’édifice : former chaque années de nouveaux profils qui vont se retrouver dans cette boucle, dans l’espérance de trouver un emploi. Sans compter le fait qu'évidemment, il n’y a aucun suivi post-étude, malgré ce qu’on peut vous faire croire. On nous communique des offres de stages/emplois qui n’ont rien à voir avec nos filières, il n’y a pas de réel réseau d'alumnis appart un salon sur le serveur Discord de l’école.
Sans compter tous les autres problèmes qui peuvent avoir dans les autres filières, les problèmes de harcèlements entre élèves, je pense qu’il y a de quoi écrire un roman. En résumé, une école qui d’apparence semble être plutôt cool, surtout avec ces nouveaux locaux, mais qui cache beaucoup de soucis en interne qu’on découvre souvent beaucoup trop tard.
