Suppression des avis Google : l’éducation aujourd’hui, votre secteur demain ?

À partir du 30 avril 2025, les écoles verront disparaître tous leurs avis Google. C’est confirmé : les fiches Google Maps et Google Business Profile des établissements primaires et secondaires n’afficheront plus aucun retour d’expérience.

Notes, commentaires, évaluations… tout l’espace dédié aux avis sera supprimé. Et rien ne viendra le remplacer. Aucune alternative annoncée pour le moment. Aucun relais prévu vers des plateformes comme Custplace, ou autres.

La fiche restera en ligne, certes — avec ses informations pratiques — mais vidée de ce qui faisait sa force : la voix des usagers, la preuve sociale, le vécu partagé.

Ce n’est pas une simple mise à jour. C’est une rupture nette avec le modèle de réputation que Google a imposé pendant plusieurs années.

Notification Google annonçant la suppression des avis scolaires à partir du 30 avril 2025.

Et si ce n’était qu’un début ?

La question n’est plus “pourquoi l’éducation ?” mais bien “qui est le prochain ?”

Car depuis plusieurs mois, les signaux d’alerte s’enchaînent. Et ils ne concernent pas uniquement les écoles.

  • En octobre 2024, Google a supprimé 170 millions d’avis jugés peu fiables, dans tous les secteurs. Fait troublant : près de 70 % de ces avis étaient des évaluations 5 étoiles — trop positives, selon les algorithmes, pour être honnêtes.
  • En janvier 2025, un bug majeur a fait disparaître des millions d’avis. D’abord perçus comme supprimés, ils étaient en réalité invisibles à cause d’un dysfonctionnement d’affichage. Google a reconnu l’incident, sans jamais indiquer combien d’avis avaient été affectés, ni s’ils réapparaîtraient un jour. (Source : Étude GMBapi janvier 2025)

Et comme si cela ne suffisait pas, les moteurs de recherche conversationnels basés sur l’IA (ChatGPT, Meta AI, Perplexity et autres, prennent à peine en compte les avis Google dans leurs résultats. Le comble, quand on sait l’énergie investie par les marques pour obtenir ces avis. Une raison de plus, s’il en fallait, pour ne plus dépendre exclusivement de Google dans sa stratégie de visibilité.

Nicolas Marette, fondateur de Custplace, le résume ainsi dans les colonnes du Parisien :
« Depuis un an, Google a opéré un changement profond sur les fiches des établissements. »
Début 2024, la plateforme a supprimé plus de 170 millions d’avis à l’aide d’un nouvel algorithme. En février, un bug a entraîné la disparition silencieuse de milliers d’avis supplémentaires.
« Ce qu’on voit aujourd’hui n’est pas un accident. Ce n’est pas un bug isolé. C’est un tournant. »

Article papier du Parisien annonçant la fin des avis Google sur les écoles dès avril 2025.
Article du Parisien (édition papier du 18 avril 2025) confirmant la suppression des avis Google pour les écoles et mettant en lumière les propos de Nicolas Marette (Custplace) sur un tournant structurel.

Les avis Google sont volatils. Et surtout, ils ne vous appartiennent pas.

Cette succession d’incidents met en lumière une vérité souvent ignorée : les avis Google ne sont ni stables, ni fiables, ni durables.

Et au-delà de leur volatilité, leur utilité réelle dans votre stratégie digitale reste limitée :

  • Aucun Rich Snippet : les avis Google ne déclenchent pas d’extraits enrichis dans les résultats de recherche, contrairement aux avis propriétaires.
  • Affichage figé : difficile, voire impossible, de mettre en avant les avis les plus stratégiques ou de personnaliser leur présentation.
  • Zéro contrôle : aucun droit de modération ou de suppression, même en cas d’avis injuste ou diffamatoire. Vous ne décidez ni de leur affichage, ni de leur visibilité.
  • Ils ne vous appartiennent pas : soumis aux règles de Google, exposés aux bugs, sans aucune garantie de restitution ou de recours.

Et lorsqu’ils sont intégrés dans votre Store Locator, ces avis Google deviennent une faiblesse : aucune maîtrise, aucun pilotage possible, et un risque d’afficher des contenus incohérents ou obsolètes directement sur vos points de vente.

Votre réputation repose sur un support externe, que vous ne maîtrisez pas. Et c’est précisément ce qui rend cette dépendance si risquée. Dans un contexte où Google modifie unilatéralement les règles du jeu, il devient urgent de repenser votre stratégie locale en misant sur des sources d’avis maîtrisées, pérennes et interconnectées à votre écosystème.

Ce qui est arrivé au secteur éducatif peut vous arriver demain

L’éducation est un secteur sensible. Mais ce n’est pas le seul. Santé, Habitat et Rennvation, services sociaux, retail, grande distribution… tous les secteurs exposés à des enjeux de réputation peuvent être concernés demain.

Et il ne s’agit pas de suppositions. Ce sont des faits. Des suppressions massives. Des bugs incontrôlés. Des silences prolongés. Et, trop souvent, aucun recours possible pour les entreprises touchées.

Ce n’est plus une anticipation. C’est une réalité.

Le modèle gratuit des avis Google, lancé en 2009, avait une promesse simple : offrir un outil de réputation aux entreprises, et monétiser les données collectées. Mais cette promesse est en train de se fissurer. Le volume de modération, les bugs à répétition et les enjeux juridiques font peser un risque trop grand pour Google, qui semble désormais se désengager. D’un secteur à l’autre, les suppressions pourraient se multiplier.

Dans ce contexte, les entreprises réagissent. Tryba, par exemple, renforce aujourd’hui son partenariat avec Custplace pour conserver la maîtrise de ses avis.
Darty, de son côté, a déployé un système d’Avis Longue Durée (ALD) : un an après l’achat, les clients reçoivent une sollicitation pour partager leur retour d’expérience réel sur le produit, avec avis certifiés à la clé. Retrouvez l’exemple concret de Darty dans notre étude de cas.

Le constat est partagé : plus aucune entreprise ne peut se permettre de laisser Google gérer seule sa réputation. Car les avis Google ne vous appartiennent pas — mais leur disparition, elle, vous impacte directement.

Agir maintenant, ou subir demain

Plus aucune entreprise ne peut prendre le risque de voir ses avis clients, patiemment récoltés depuis des années, disparaître du jour au lendemain

Nicolas Marette, Fondateur de Custplace

Ce qu’on voit aujourd’hui n’est pas un accident. Ce n’est pas un bug isolé. C’est un tournant.

Après les suppressions massives, les disparitions silencieuses, et maintenant l’effacement programmé des avis scolaires, il faut se poser une vraie question : que reste-t-il de votre e-réputation si elle dépend entièrement d’un tiers qui peut tout faire disparaître, du jour au lendemain ?

Depuis des mois, nous suivons ce phénomène de près. Nous avons interrogé nos experts, croisé les données, alerté les entreprises concernées, contacté Google. Parce que c’est grave. Et parce que rester spectateurs, ce n’est plus une option.

Notre rôle, ce n’est pas de dramatiser. C’est de comprendre, d’anticiper, et surtout, d’aider les marques à reprendre la main.

Ce que l’on recommande : ne plus tout miser sur un seul canal. Diversifier ses points d’appui. Héberger ses avis à un endroit où ils ne risquent pas de disparaître sans préavis. Et bâtir une stratégie d’avis qui vous appartient vraiment.

Ce qui se passe en ce moment appelle une réaction collective. Et nous sommes là pour la construire avec vous.

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