N’allez pas dans cette licence à l’Université de lille, faites plutôt à BUT infocom ou BTS puis licence pro pour enfin finir en master en école privée. Après mes 3 années en Licence Information communication parcours communication, je vous dis toutes les choses qui ne vont pas (il y en a beaucoup) :
La licence est marquée par des professeurs déconnectés de la réalité, qui n’ont aucune conscience du monde professionnel ni du monde en général. Pour illustrer mes propos, un prof a déjà dit cela : « le problème des écoles privées, c’est qu’elles forment des gens compétents pour la vie professionnelle ». En intégrant Infocom, nous pensions être formés théoriquement au domaine de la communication, étant donné qu’il s’agit d’une filière universitaire, mais avec tout de même un minimum de pratique. Or, tous les professeurs semblent persuadés que nous allons nous orienter vers la recherche en Infocom tout en méprisant profondément les chargé(e)s de communication ou autres profession en lien avec la communication. Résultat : on sort de cette licence avec un profond dégoût pour la communication, en tant que profession mais aussi en tant que domaine d’étude. Sur une promotion de 70 élèves, à peine une dizaine souhaitent poursuivre dans cette voie à l’université. L’administration est incompétente et repousse systématiquement toute responsabilité. La notation est totalement aléatoire : un élève qui travaille très bien aura 13 ou 14 de moyenne, tandis que la majorité, qui mériterait un 5 ou un 6, voit ses notes artificiellement gonflées par un jury qui a pitié d’eux. De ce fait, les mauvais élèves se retrouvent avec des moyennes de 11 ou 12, créant un écart minime entre ceux qui travaillent et ceux qui ne font rien. Le contenu des cours est rébarbatif et la licence pourrait être réalisée en un an, mais on nous impose trois ans d’apprentissage laborieux et redondant. Nous avons passé des centaines d’heures à assimiler des notions déjà vues auparavant, dont l’utilité pour notre futur métier reste discutable. Pour décrocher un stage, nous sommes même contraints de mentir sur notre CV en prétendant maîtriser des compétences essentielles en communication (logiciels de PAO, montage, réalisation de vidéos, événementiel, etc.), que nous aurions pu apprendre si l’on ne nous avait pas imposé des cours inutiles sur les théories des archives de Paul Otlet . En un mois de stage volontaire (bien sûr non pris en charge par l’université) , j’ai appris bien plus que durant trois ans de licence. Certains professeurs restent à l’écoute et sympathiques, mais une grande majorité se sentent supérieurs et méprisent les étudiants. De plus, les travaux de groupe sont omniprésents dans tous les cours. Si, en théorie, cela favorise le travail en équipe, dans la réalité, c’est un cauchemar pour les étudiants sérieux. Les professeurs cherchent à constituer des groupes "équilibrés", mélangeant ceux qui ne travaillent pas avec ceux qui sont connus pour leur sérieux. Résultat : tout le monde finit avec un 12, ce qui pénalise les bons élèves pour leur dossier de master, alors que les moins investis profitent du travail des autres. Certains ne font littéralement rien, se contentant de demander à ChatGPT de faire leur travail. Tout le monde en est conscient, mais rien ne change. Lorsqu’un élève triche ouvertement avec son téléphone en plein partiel, il n’écope que d’un simple avertissement, voire de rien du tout, et obtient une meilleure note que l’ensemble de la promotion. À l’inverse, on est soupçonné de triche sans raison (pour avoir simplement inscrit les numéros de pages sur sa copie de partiel dans la file d’attente) et se prendre un blâme. Conséquence : les tricheurs prennent les meilleures places en master, tandis que les élèves honnêtes et travailleurs sont mis sur la touche. Les professeurs semblent aussi oublier également que nous avons une vie en dehors de la fac. Certains refusent aux étudiants de sortir de l’amphi avec 5 min d’avance, alors que certains ont un travail, des activités sportives ou même des enfants. D’autres imposent 400 pages de lecture universitaire alors que leur cours ne dépasse pas cinq heures dans le semestre. Enfin, beaucoup de professeurs, bien que bardés de diplômes après dix ans d’études, n’ont aucune pédagogie. Comme le disait Montaigne, « il vaut mieux une tête bien faite qu’une tête bien pleine ».
Expérience prouvée le 14/04/2023