Mon expérience
J’ai obtenu mon diplôme d’Écoénergéticien à l’ENSIATE, sur le site de Suresnes, et l’expérience a été décevante à tous les niveaux. L’école veut se donner des airs de grande école, mais la réalité est tout autre.
Les installations à Suresnes sont loin d’être adaptées à une école qui facture 7 000 à 8 000 euros par an. L’établissement occupe une partie étroite du rez-de-chaussée d’un immeuble, avec quelques salles mal équipées. Les chaises de jardin en plastique et les tables bien trop étroites reflètent le manque flagrant de considération pour les étudiants. Mes connaissances ayant étudié sur le site de Tremblay-en-France, où l’ENSIATE loue quatre salles dans les locaux de l’AFORP, rapportent des conditions tout aussi médiocres. En bonus, ils mettent l’accent sur l’écoresponsabilité avec trois poubelles dans chaque salle pour le tri des déchets (on applaudit l’initiative !). Mais à la fin de la journée, les agents d’entretien mélangent tout dans un seul sac :’) …
Au niveau administratif, c’est une catastrophe. Les informations importantes ne sont jamais communiquées à temps, et les documents administratifs transmis sont truffés d’erreurs. L’administration est non seulement inefficace, mais aussi désagréable et incapable de répondre aux mails ou aux relances, même sur des sujets cruciaux. Ce manque de professionnalisme choque autant les étudiants que les entreprises partenaires, qui déplorent un suivi inexistant et une communication lamentable.
En ce qui concerne les cours, le niveau pédagogique est extrêmement faible. En trois ans, je ne retiens que trois professeurs réellement compétents. La plupart des enseignants sont des professionnels (d’autres sont des étudiants) sans formation pédagogique, qui n’hésitent pas à travailler sur leur activité principale pendant les heures de cours. Les notes ne sont souvent attribuées qu’en fin d’année, et on peut douter de la rigueur de leur correction. À mon avis, beaucoup ne corrigent pas réellement les copies, et il n’est pas rare que les notes soient arbitrairement réduites lorsqu’elles sont jugées trop élevées. Le manque de motivation générale des étudiants, lié au faible niveau d’exigence de l’école, rend les projets de groupe pénibles, chacun se contentant de faire le strict minimum pour valider le diplôme. Par ailleurs, certaines matières enseignées manquent de cohérence avec le parcours d’Écoénergéticien. L’école semble ajouter des cours de manière arbitraire pour atteindre les 500 heures annuelles obligatoires.
Le diplôme de la CTI en partenariat avec le CNAM, présenté comme un argument majeur pour s’inscrire, est géré de manière tout aussi chaotique. Une fois inscrits, les étudiants n’ont aucune information concrète jusqu’à d’inscription à la CTI, après l’obtention du diplôme. L’école semble même décourager cette démarche, invoquant des procédures complexes pour eux, ce qui est incompréhensible vu que c’est un service proposé de base.
L’ambiance générale est marquée par la démotivation et le manque de sérieux de nombreux étudiants, causés par le faible niveau d’exigence et l’absence d’un encadrement adéquat. L’absence d’un BDE actif aggrave cette situation, tandis que les sorties scolaires, réservées aux seuls étudiants de Suresnes, créent une injustice pour ceux de Tremblay-en-France.
En réalité, l’ENSIATE est une vaste blague dirigée par des personnes incompétentes, loin des standards d’une vraie école. Si vous cherchez une formation de qualité, passez votre chemin. Pour ma part, j’ai retiré toute mention de l’ENSIATE de mon CV, car elle constitue un véritable frein auprès des recruteurs.
Pour ceux qui envisageraient de s’inscrire, je déconseille fortement. Et si vous persistez, évitez absolument le site de Tremblay, qui semble encore plus déplorable dans sa gestion que celui de Suresnes.
