J'aurais aimé ne jamais trouver cette école
Avant toute chose, je tiens à préciser que les formateurs ne sont en aucun cas la cible de cet avis — ils ont été compétents, à l'écoute et ont donné leur maximum pour nous transmettre des cours de qualité malgré les nombreux incidents rencontrés.
Maintenant pour ce qui n'allait pas:
Une immense incompréhension du programme du titre professionnel CDUI sur une durée de deux ans: Nous avons été formés en graphisme et communication — or, il ne s'agissait que d'une partie du programme complet. C'est au premier jour de notre dernière année que nous avons finalement pris connaissance du réel sujet de nos études — gestion de projet d'un site internet conçu de A à Z. Cela n'a jamais été mentionné lors des réunions d'informations, et l'ancienne responsable et fondatrice de la filière — qui n'était pas du formée dans ce domaine — a préféré blâmer les autres formateurs pour ses erreurs.
C'est ce qui arrive inévitablement lorsqu'un organisme crée une filière sans s'informer sur les attendus, simplement pour proposer quelque chose de tendance.
Ensuite, pour ce qui est des conditions d'apprentissage au CFA ANAFE, elles sont pour le moins très précaires: de petites salles peu voire pas du tout aérées, une connection internet fragile (très pratique lorsque nous travaillons la plupart du temps sur ordinateur), les locaux sont très sales (cafards, rats) — sans parler du fait qu'il a fallu que le plafond de notre salle de classe s'effondre pour que nous soyons déplacés dans des locaux à peine mieux. Aussi, il est indiqué que le lieu est adapté aux personnes en fauteuils — l'endroit est très restreint et remplis d'escaliers.
Est-ce tout? Non. Abordons le sujet des entreprises partenaires et de l'insertion sur le milieu du travail. Une expérience unique en son genre.
Sur une durée de 3 ans, je n'ai réalisé que 5 mois en entreprise, et ce dans quatres sociétés différentes. Trois d'entre elles ont refusé de me payer à l'heure (le délai le plus long étant de 6 mois), dont un employeur qui a décidé lui-même du salaire à verser car selon lui, c'était "injuste" de me payer la somme qui m'était due. Ces délais de versements de salaire sont apparamment acceptables pour l'ANAFE qui n'a fait que trouver des excuses jusqu'à ce que j'agite sous leur nez les Prud'hommes afin de faire respecter mes droits de travailleur. Quelques examples d'excuse de leur part: "on ne va pas contrarier le patron, il nous prend plusieurs alternants", "mais enfin, vous n'allez pas faire appel pour 1000€ de salaire?", "ah mais vous êtes chez vos parents encore, c'est pas trop grave."
En plus de cela, ces employeurs ont fait preuve de comportements inacceptables — insultes à mon égard, frappent leurs clients, menacent leurs employés et les dérangent pendant leurs congés en insistant sur le fait qu'ils pourraient quand même travailler de chez eux. Sans parler des partenaires d'un de ces patrons qui incarnaient de sérieux dangers publics — un qui harcelait les jeunes femmes pour obtenir des papiers, ou bien un autre qui a aggressé une stagiaire tout en était saoul. Et bien sûr, des locaux tout à fait charmants — délabrés, étouffants, d'une saleté inimaginable, et sans poste de travail adapté.
Ce que l'Anafe m'a répondu en leur confiant ceci? "C'est juste le stress de fin d'année", "Les premiers emplois ne sont pas toujours faciles", "Mais non cet homme est très gentil, c'est juste l'ambiance du Sentier" lorsqu'ils ne m'interrompaient pas en milieu de phrase.
Un centre de formation se doit de proposer à ses alternants des postes correspondant aux études suivies — nous avons été placés à des postes complètement aléatoires. Pour ainsi dire, la plupart de la classe a fini au secrétariat de l'école car impossible de rester au sein des entreprises partenaires, ou même de trouver un poste par nous-mêmes.
Le CFA ANAFE est en réalité une usine à sous pour les chefs d'établissements — accueillir un maximum d'élèves tout en n'ayant pas les capacités de les recevoir convenablement. Malgré l'acquisition de solides compétences dans les domaines étudiés, ces trois années passées ici sont regrettables.