Les pires années de ma vie
À l’attention de la direction et du corps enseignant,
Je vous écris aujourd’hui pour poser des mots sur ce que j’ai vécu entre vos murs, et sur ce que je vis encore aujourd’hui à cause de cela.
Durant ma scolarité, j’ai été victime de harcèlement moral répété, exercé par plusieurs membres du personnel enseignant, y compris, à certains moments, par la direction elle-même.
Cette violence s’est manifestée quotidiennement sous diverses formes :
remarques rabaissantes, humiliations verbales (parfois devant toute une classe), sarcasmes, attitudes passives-agressives, tentatives d’intimidation, différences de traitement marquées…
J’ai été ciblée, et dévalorisée.
Lorsque j’ai tenté de demander de l’aide, ma parole a été minimisée.
Et les humiliations ont continué.
Ce que j’ai subi n’était pas un "ressenti personnel" ni une sensibilité exacerbée de ma part. Je suis une personne forte.
C’était une exposition constante à des comportements violents, dans un environnement où j’étais censée pouvoir apprendre et me construire.
Les conséquences sur ma santé sont graves. Je vis avec les séquelles directes du harcèlement moral.
troubles de la mémoire,
insomnies chroniques, troubles du sommeil
burnout et dépression
Maladie chronique hormonale déclenchée par le stress du harcèlement puis aggravée – une maladie que je devrais désormais porter à vie et qui s’attaque aux fonctionnalités de mon corps
Anxiété
Troubles digestifs
suivi psychologique pour traumatisme.
Je ne vous écris pas pour obtenir des excuses ni pour vous demander de réparer ce qui, de toute façon, ne peut pas l’être.
Je vous écris pour que vous compreniez la portée de vos agissements.
Ce que vous m’avez fait subir, consciemment ou non, volontairement ou par négligence, a laissé des traces durables sur ma santé et mon avenir avec des conséquences directes sur ma vie.
Ce stress chronique, qui a déclenché une maladie à vie, je le porterai avec moi chaque jour.
Tout comme je porterai le souvenir de la manière dont vous avez tenté de me faire porter la faute.
Alors permettez-moi de vous dire une chose, en toute clarté :
Non, je n’avais jamais vécu cela avant de rejoindre l’ETIC.
Ma scolarité avant cela avait été épanouissante. Je garde encore aujourd’hui un lien chaleureux avec mes anciens professeurs. Je participe à des événements dans mon ancien lycée avec joie.
Même dans un collège réputé difficile, jamais je n’ai été traitée comme je l’ai été dans votre établissement, même pas de la part de “mauvais élèves”.
Je ne vous confierai plus jamais le pouvoir de définir la personne que je suis.
Et je refuse que d’autres élèves vivent la même chose en silence.